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     STREET FIGHTER IV


Xenon-360.com - Tests - Street Fighter IV
EDITEUR :
Capcom
DEVELOPPEUR :
Capcom
XBOX LIVE :
oui
NBRE JOUEURS :
1-2
DATE DE SORTIE :
20 Février 2009
SITE OFFICIEL :
http://www.capcom.co.jp/sf4/
GENRE :
Combat

Street Fighter fait son come-back après plus de dix ans sans épisode inédit, est-ce un simple fanboy-service, ce quatrième opus, ou serait-il une petite merveille même pour ceux qui débutent dans la série? C'est ce que nous allons voir...

Ah, qui ne connaît pas Street Fighter ? Ce bon vieux jeu de baston est gravé dans le cœur de bon nombre de joueurs. Vu que je n’ai pas touché à un Street Fighter autre que ce 4ème volet, je m’abstiendrais de toute comparaison. Même si autant de joueurs adulent le second épisode, phénomène à lui tout seul, qui me dit que je ne trouverais pas mauvais ? Qui me dit que je vais accrocher à ces persos un peu stéréotypés ? C’est avec une certaine appréhension que je touchais pour la première fois le disque de jeu, impatient aussi de découvrir cette série culte, mais avec la peur d’être déçu de mon achat. Mérite t-il tous ses éloges ? C’est ce que nous allons voir.

Comme tout bon jeu de combat qui se respecte, le scénario est un prétexte tout naze pour se taper dessus. Un syndicat du crime du nom de Shadaloo organise un tournoi d’arts martiaux afin de récolter les données des divers combattants et les inclure dans un robot qui sera le boss de fin (avouez que ça fait froid dans le dos…). Ce n’est pas dans ce titre qu’on aura un jeu de combat avec un scénario digne de ce nom, mais les développeurs ont fait un petit effort en présentant les personnages via un petit animé. Ces passages ont beau être super rigides au niveau de l’animation, c’est toujours ça de pris.

Car ce que veulent les fans, c’est du poing dans la tronche, des quarts de cercle à gogo et du spectacle. Les 25 personnages sont relativement variés et tous peuvent retenir votre attention (sauf El Fuerte, combattant style Lucha Libre qui est tout sauf un bon perso). Leur design est sympa et assez cliché, mais du coup ça donne un certain charme à l’ensemble. On a Ryu le japonnais super classe dans son kimono, Ken le clone de Ryu mais américain et blond, Zangief le communiste russe qui ne pense qu’à écrabouiller ses adversaires, Fei Long aux faux aires de Bruce Lee venu de Hong-Kong ou encore Seth le boss final qui a lui seul représente le challenge de SFIV (ça va aussi représenter des manettes jetés par la fenêtre, sa difficulté est extrêmement frustrante, mais on en parlera après). Et puis on a les petits nouveaux, Crimson Viper en combattante tricheuse avec ses gadgets, El Fuerte le raté, Abel qui est intéressant à contrôler et le comble du mauvais goût : Rufus, qui a semble t-il un peu abusé du fast-food, mais qui est étonnamment fort.
Pas d’armes, juste des combats à poings nus, comme un vrai combat en bas de chez nous. Et pourtant le titre est trompeur, car on se bat quasiment partout sauf dans une rue. Les stages sont eux aussi variés et Capcom a décidé de faire (quasiment) un stage par personnage. On passe d’une ruelle chinoise à un aéroport africain, puis la forêt tropicale ou encore sur un volcan en éruption ( ?!).

On passe à la technique, qui est tout simplement magistrale. L’ensemble du jeu est en 3D mais les combats se déroulent sur un plan 2D tout à fait classique. Ainsi, on retrouve la beauté de la 3D et la technicité de la 2D. Les personnages ont un petit côté cel-shading, ce qui les rend encore plus irréalistes, comme sortis tout droit d’un cartoon délirant. Mais cela apporte une certaine fraîcheur au genre, comme Team Fortress 2 l’a apporté au FPS. C’est vraiment très joli à voir et les animations sont justes excellentes. Par contre, il se peut que vous restiez plus ou moins insensibles au départ. Je m’explique, il est très difficile de sortir un combo digne de ce nom, et du coup les habitués des jeux de baston 3D vont trouver le tout très robotique. J’en ai moi-même fait l’expérience, et j’étais très déçu du premier contact. Heureusement, plus on avance dans le jeu, plus on maîtrise les combattants, plus on va vite et plus on a l’impression que les combats sont dynamiques. Les développeurs n’ont pas hésité à sortir la caméra du champ habituel durant les « Ultra Combo », attaque impressionnante qui enlève la moitié de la barre de vie de l’adversaire. On voit les personnages de très près et ça reste toujours aussi beau, un vrai tour de force. Par contre, les décors sont un peu moins travaillés mais restent bien jolis, et surtout débordent de vie, jamais dans un jeu de combat l’arène autour à été si grouillante d’humains. Et cerise sur le gâteau, notre combat peut influer sur l’environnement. Un passant sur un vélo passe dans l’arène, un des combattants chute violemment au sol, le cycliste va perdre son équilibre et tomber. Ces petits détails rendent le titre bien plus vivant. La déformation très impressionnante et particulièrement expressive des visages achève de nous conclure sur l’excellence visuelle de Street Fighter IV.


Quand au gameplay, c’est réellement le point fort du titre. Le tout se capte assez facilement et la marge de progression est assez considérable. Il suffit de repenser à un combat où vous avez galérer quand vous avez eu le jeu, et vous verrez à quel point il était minable une vingtaine d’heures de jeu plus tard. Quelques spécificités permettent de varier le gameplay, comme les « Ultra combo » qui s’obtiennent en se faisant taper dessus, les « Super combo », attaques moins impressionnantes que les « Ultra combo » mais qui font aussi mal s’obtiennent eux en complétant un barre d’EX qui se remplit au fur et à mesure du match (plus vite quand on donne et reçoit des dégats), les attaques EX qui prennent une barre de la jauge d’EX , sont des techniques spéciales améliorés et le focus attack, attaque chargée qui permet d’absorber un seul et unique coup durant la charge.
Ces coups sont évitables et si vous loupez votre « Ultra combo », il va falloir s’accrocher pour remporter le match, surtout dans les niveaux de difficulté élevée. Et là est toute la technique du titre, qui consiste à sortir le bon coup au bon moment. C’est simple mais très efficace. Malheureusement, pour mon cas, au bout d’un certain temps on finit par se faire une propre stratégie d’avance, et les combats finissent par se ressembler. Vu que quasiment tous les combos sont très techniques à sortir, bon nombre de joueurs ne voudront pas tenter de les maîtriser, et vont enchaîner les matchs en ayant déjà tout calculé à l’avance. On se trouve face à la seule véritable limite du jeu, cette limite, ce fossé entre joueurs qui maîtrisent plus ou moins et enchaînent leurs matchs de la même manière, et ceux qui vont sortir des combos de malade rendant ceux qui se croyaient forts pour des petits débutants. C’est un pépin mais il semble être de taille, et accentue encore plus la répétitivité du genre, déjà connue celle-là.

Niveau durée de vie, c’est franchement très bon, avec un mode arcade (8 combats avant de le terminer) où on passera une heure uniquement sur le dernier boss qui allonge à lui tout seul le jeu d’une dizaine d’heure (quand je vous disais qu’il était frustrant), un mode défi à la difficulté élevée mais prenante, et surtout le mode online qui est une vraie réussite. On a presque l’impression de se combattre en solo avec une bonne connexion, c’est vraiment un gros point fort d’avoir un online fluide et pour le coup génial. Avec tout ça, vous en aurez pour votre argent, et même si vous n’avez pas le live, les combats en local sont excellents et il ne tient qu’à vous de mettre une ambiance festive.

Bande-son correcte, musique de menu agréable mais vraiment sans plus, par contre on a le choix entre les voix japonaises ou américaines, ce qui est clairement un bon point. Pas grand-chose d’autre à dire là-dessus, on est plus concentré sur les combats que sur les musiques en général…

Nielebung


     graphisme :
C'est bien joli tout ça, les personnages sont très bien réalisés et les décors agréables à l'oeil. Mention spéciale pour la déformation des visages bluffante.
17

     gameplay :
Un joyau du genre, une merveille qui se laisse dompter facilement mais qui dévoile toujours plus son potentiel au fil des heures, jusqu'au moment où on se trouve face à une barrière invisible qui définit le monde des no-lifes, ceux qui nous explosent avec des techniques ultra ficellés et d'une démoniaque difficulté à sortir. Ormis cette faille, c'est une très belle réussite.
17

     durée de vie :
Conséquente, c'est le moins qu'on puisse dire. Minimum 20h de jeu avant de se lasser (et je ne parle que du mode solo), avouez que ça rendrait jaloux près de 99% des jeux actuels...
18

     bande son :
On n'y fait pas trop attention, c'est du correct sans plus, mais Capcom nous permet de choisir entre les voix japonaises ou américaines, très bonne idée.
14

     xboxlive :
C'est juste la folie, on trouve les parties rapidement et la fluidité n'est jamais prise à défaut, c'est du grand art !
18

Jeu de combat moderne mais old-school à la fois, accessible mais technique, 3D mélangée à la 2D, il conviendra à tous les publics, et s'impose sans aucune difficulté comme le meilleur jeu de combat disponible sur la Xbox 360, chapeau Capcom.
18 / 20


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