xenon360 - Le webzine Xbox 360 - clair, rapide, sans pubs - xenon-360.fr
     MIRROR'S EDGE


Xenon-360.com - Tests - Mirror s Edge
EDITEUR :
EA
DEVELOPPEUR :
DICE
XBOX LIVE :
NC
NBRE JOUEURS :
1
DATE DE SORTIE :
14 Novembre 2008
SITE OFFICIEL :
http://www.mirrorsedge.com/ls/fr
GENRE :
FPS

L'arrivée d'un nouveau genre sur console est source de beaucoup d'interrogations : pour une première, est-ce réussi ? est-ce suffisamment accrocheur ? tient t-il ses promesses ? Heureusement que le test, ici présent, est fait pour répondre à vos questions. Du coup, Mirror's Edge : top ou flop?

Mirror’s Edge est le pionnier d’un nouveau genre de jeu sur nos consoles (chose tellement rare de nos jours) : le parkour game ou le FPS mélangé à Mario. Nous incarnons Faith, runner qui doit remettre des colis aux clients ayant peur pour leur confidentialité, dans un monde tout blanc aseptisé où l’information est particulièrement filtrée. Quitte à perdre la liberté, autant être assuré d’un taux de criminalité proche de zéro. Enfin presque, car un candidat à la mairie est retrouvé mort sur son bureau, avec un papier particulièrement parlant (garantie sans spoil). Et comme par hasard, c’est votre sœur qui est suspectée, même si c’est une policière. Ainsi, Faith va mener sa petite enquête en rouge et blanc sur les toits de la ville pour trouver la vérité sur ce crime.
Bon, à le dire de cette façon, le scénario parait plutôt pas mal. C’est plus ou moins le cas même si globalement c’est très simpliste, ce qui a l’avantage de ne pas nous embrouiller et de nous faire comprendre rapidement la situation, au détriment de la profondeur qu’on aurait pu espérer d’un univers aussi étrange et dystopique.


Prologue


Car l’une des particularités de Mirror’s Edge est son design tout de blanc impeccable. La runner vision (les objets interactifs deviennent rouges vifs) égaye les extérieurs très monochrome, mais qui donne une ambiance futuriste et froide. Dans les intérieurs, bien plus de couleurs souvent flashys, avec des parkings bleus, des couloirs verts et des chaises jaunes, et un peu de végétation de couleur bleu délavée (étrange c’est vrai) le plus souvent. Ces couleurs peuvent s’inverser au fil du jeu (parkings verts également) mais ne se mixent jamais, si l’on voit une couleur à l’écran, c’est toujours la même. C’est un style osé, mais réussi dans le sens où ça nous immerge dans cet univers ultra-fermé. Après artistiquement, c’est une question de goût. De plus, la technique est à la hauteur avec une très bonne distance de vue et une fluidité impeccable. Un peu d’aliasing et des textures très inégales ternissent l’idyllique tableau. Il suffit de voir le jeu bouger pour se rendre compte de ses qualités techniques évidentes, et c’est un vrai plaisir qu’on a en voyant le spectacle offert par DICE.


Mission 2


Même si son design nous marque plus ou moins fortement suivant notre personnalité, la vraie particularité est celle de bondir de toits en toits en restant avec la vue subjective, donc dans les yeux du personnage. C’est une petite révolution qu’opère Mirror’s Edge, en brisant les stéréotypes du genre, avec une vraie impression de contrôler un véritable corps fait de chair et de sang. Gérer l’élan, arriver avec un certain angle sur le mur pour bien courir dessus et une gestion de la vitesse primordiale sont certaines des techniques requises pour bien mener l’expérience du jeu. Cet avantage est celui de nous offrir une immersion sans faille (aucun "affichage tête haute" à l'écran). Impossible de ne pas trouver saisissant la roulade à la première personne, de voir ses bras bouger en l’air durant un saut, de voir ses mains s’accrocher sur le bord d’un tremplin et y monter tout naturellement, des passements où nos jambes pivotent pour passer l’obstacle, la glissade parfaitement réalisée… beaucoup d’actions sont à notre disposition pour rendre le jeu le plus réaliste possible. Ça passe par des respawns quasi-systématiques et une difficulté relativement élevée en mode normal, mais il le fallait bien pour avancer dans le mode campagne avec une certaine satisfaction personnelle à chaque passage un peu corsé accompli. Attendez-vous à mourir plus souvent par une chute dans le vide que par balles, les combats restants rares mais assez bien réalisés. Loin d’éclipser les fabuleux passages de plate-formes au level-design ingénieux, elles sont bien intégrés au titre et varient un peu l'action.


Mode Parcours


Vous l’aurez compris, le mode histoire est une franche réussite. Malheureusement, la durée de vie ne suit pas vraiment avec une histoire qui se termine en 7 heures pour la première session, et il ne faudra plus que 4 heures pour la deuxième session, expliqué par la linéarité assez présente, ce qui nous aide à mémoriser les niveaux. C’est bien trop court, surtout quand un jeu est aussi plaisant que ce Mirror’s Edge. En même temps, il aurait pu afficher sa répétitivité s’il était un peu plus long, on peut voir en cela un mal pour un bien. On a bien conscience que le mode campagne se réduit à une course contre-la-montre et DICE a exploité cette caractéristique pour faire un mode time-trial particulièrement difficile mais addictif, où on finit par connaitre le jeu par cœur et à toujours vouloir aller plus vite en prenant des passages plus compliqués. Les développeurs ont aussi intégré un système similaire mais avec des passages plus brefs de la campagne, pour éviter la frustration que peut engendrer une faute à la dixième minute d'un contre-la-montre, ce qui signifie dix minutes pour rien tant les chronos à battre sont ardus à décrocher. Avec ce système, on peut télécharger les chronos des meilleurs joueurs de la planète et finir par copier leur passage, en ne vous laissant au final aucune personnalité au niveau de vos tracés et choix réalisés. C’est un peu le « Trackmania » du FPS moderne, ce qui est loin d’être une mauvaise référence.

On terminera en évoquant un critère jugé le moins important par bon nombre de joueur, en l’occurrence la bande-son. Immense claque que nous donne DICE avec une musique de fin sublimissime. Les thèmes musicaux qui créent l’ambiance in-game sont discrets mais particulièrement bien choisis et au déclenchement intelligent. Et enfin, là où le studio acquiert une certaine renommée (ah, les coups de feu de Battlefield : Bad Company…), des bruitages absolument parfaits. Rien n’est mauvais, tout est parfait, DICE nous livre une copie musicale exceptionnelle, et cerise sur le gâteau, des voix françaises très réussis.

Nielebung


     graphisme :
Particulièrement joli, Mirror's Edge se détache du lot grâce à son design original et très réussi si on adhère.
17

     gameplay :
Original et maitrisé de bout en bout, c'est un vrai régal de contrôler Faith. Même si au premier abord le placement des boutons d'actions est étrange, il découvre tout son sens en jeu, où il s'avère redoutable de précision.
18

     durée de vie :
Et là, le bat blesse. Le théâtre s'effondre. On ne va pas abuser vu que le concept ne se prête pas à un jeu qui tient en longueur, mais 7 heures de jeu est bien trop peu pour un jeu de cette trempe. Le time-trial est particulièrement addictif mais l'absence de mode multijoueur se fait sentir.
9

     bande son :
Une musique à couper le souffle, des bruitages ultra-réalistes et des dialogues très concluantes nous donne une des meilleures bandes-son jamais entendus dans un jeu vidéo.
19

     xboxlive :
Des classements online et la possibilité de copier le style de jeu des meilleurs coureurs durant les parcours. C'est sympathique, mais c'est beaucoup trop léger comme offre online.
5

Mirror's Edge est une vraie bouffée d'air frais en cette fin d'année qui sent bon la suite et l'anti-originalité. Ces principes de jeu et son gameplay sont excellentes et permettent d'y revenir même une fois la dramatiquement courte campagane solo terminée. Une exhibition très réussie, et même s'il reste encore un peu de chemin à parcourir pour atteindre le résultat tant espérée, ce premier épisode est très encourageant pour la suite. A DICE de ne pas se reposer sur ses lauriers.
16 / 20


RETOUR