| Blacksite : Area 51 est la suite très vague d’Area 51, jeu d’action nerveux sorti en mai 2005 sur Xbox. Cette fois ci, on dirige Aeran Price, militaire envoyé en Irak afin de trouver des armes de destruction massives. A la place, il trouve un artefact alien qui va transformer de gentils humains en méchants aliens sanguinaires. Notre but ? Détruire son chef. La trame scénaristique manque un peu d’originalité, mais se laisse tranquillement suivre, surtout qu’il ne flotte pas un sentiment pro-américain, chose plutôt rare aujourd’hui. Un exemple, notre bon vieil ami américain dit qu’il a une superbe arme, d’une fiabilité à toute épreuve, et il finit en disant : « Quel bon matos américain ! ». Notre autre compagnon lui rétorque : « Ben non, c’est fabriqué en Chine ». Bizarrement, ça fait une grande bouffée d’air frais d’entendre ça. Sinon, rien de bien folichon scénaristiquement.
Graphiquement, c’est mitigé. Autant on peut dire que c’est assez beau de regarder le décor de loin, autant de près c’est la catastrophe. Un effet vraiment bizarre rend une texture (je pense notamment aux falaises dans les canyons) rayée lorsque l’on se rapproche des textures, elles sont indignes d’une Xbox 360 et les décors sont désespérément vides, sans âme, sans vie.Les bugs fleurissent comme une prairie au printemps : des panneaux qui rentrent dans les falaises des canyons (hallucinant), un sniper pris à la place du pistolet et je me retrouve avec un … pistolet. Malgré cela, certains environnements sont destructibles, comme certains abris, et les modèles des différents personnages sont bien modélisés.
Le jeu n’est clairement pas fini (pas d’impact de balles sur les murs… intolérable) et même si l’Unreal Engine 3 est présent, ça ne suffit pas pour faire un jeu crédible graphiquement, surtout de notre temps où les consommateurs sont de plus en plus exigeants.
Au niveau de la maniabilité, Blacksite se manie assez bien, la visée est bien gérée et toutes les actions qu’on veut réaliser tombent naturellement sous notre main. C’est bien mignon, mais Blacksite n’invente rien du tout, donc reprendre le modèle de la maniabilité d’un FPS sur Xbox 360 n’est pas du tout étonnant. Rien ne distingue ce titre d’un autre jeu de tir au niveau de la maniabilité. Vous avez joué à un FPS sur Xbox 360? Vous savez jouer à Blacksite. Finissons ce paragraphe en parlant de l’IA. Apparemment, elle est aussi attentive dans le jeu qu’un cancre est attentif au cours. On va résumer ça, si vous en avez marre de mes comparaisons : ce Blacksite ne possède pas d’IA. Elle se contente d’avancer, de vous tirer dessus, d’essayer de se cacher (ben, avec la tête et les bras qui dépassent de l’abri, c’est pas comme ça qu’ils vont gagner la guerre) et c’est tout. Elle n’est juste là que pour vous amuser, et absolument pas pour tester votre génie tactique. Bref, là aussi, c’est vraiment mi-figue mi-raisin.
Au niveau de la durée de vie, cet Area 51 est très court, 6 heures pour finir la campagne principale, linéaire au possible et assez dur. Le mode multijoueur ne vous tiendra en haleine pas bien longtemps, et vu le faible succès qu’attend ce jeu, la fréquentation ne devrait pas augmenter dans les semaines qui viennent, mais plutôt le contraire. Beaucoup de temps s’écoulent avant de lancer la partie, et les combats se révèlent bourrin au possible. Vous pouvez ajouter 2-3 heures dans la durée de vie avec le Live, dans le meilleur des cas.
Au niveau de la bande-son, je me demande si j’ai remarqué une musique. Si c’était faux, elle ne m’a vraiment pas laissée un souvenir impérissable. Les bruitages sont corrects, dans la lignée du genre. Les voix françaises sont elles aussi assez agréables, dans le ton, même si la synchronisation de la voix et de la bouche du protagoniste laisse à désirer.
Le mode Live est vraiment limité. Deathmatch, Team Deathmatch, un mode qui nous place dans un guerre entre les différentes races (lorsqu’on meure, on passe dans le camp des aliens), et le désormais mythique Capture the Flag. Rien de nouveau, pour un mode multijoueur qui ne fera pas trembler les ténors du genre.
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