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     BLUE DRAGON


Xenon-360.com - Tests - Blue Dragon
EDITEUR :
Microsoft Games Studios
DEVELOPPEUR :
Mistwalker
XBOX LIVE :
non
NBRE JOUEURS :
1
DATE DE SORTIE :
24 Août 2007
SITE OFFICIEL :
http://www.mistwalker.info/bd.html
GENRE :
RPG

Alors que les jeux d'action sont à la mode sur la console de Microsoft, Blue Dragon arrive et s'impose, simplement. Voyons jusqu'où nous emmène ce premier RPG signé Mistwalker

Un casting qui laisse rêveur, une fois de plus.

Blue Dragon c'est en quelque sorte la réunion, le retour, les retrouvailles... La suite d'une page qui s'est tournée il y a quelques années. Alors que la société Squaresoft est en pleine gloire dans les années 90, et mondialement reconnue avec la sortie de plusieurs jeux devenus cultes, c'est en 2001 que la société devra encaisser un échec commercial, dû au non-succès de leur film d'animation, Final Fantasy: Les créatures de l'esprit . Hironobu Sakaguchi, pourtant Papa de la célèbre série Final Fantasy se voit alors mis de coté, jugé en partie comme responsable de cette erreur qui coûtera plusieurs millions de dollars. Il travaillera brièvement sur le dernier épisode sorti sur PS1, et finira par quitter Squaresoft, préférant repartir de zéro. C'est ainsi que le studio Mistwalker ouvrit ses portes. Rapidement, H. Sakaguchi proposera à ses vieux amis de le rejoindre dans cette nouvelle aventure. Parmi ceux qui répondront présents, nous retiendrons Nobuo Uematsu, considéré par beaucoup comme le plus grand compositeur de musiques de jeux vidéo. Il a principalement travaillé sur la série Final Fantasy, jusqu'au Dixième opus. Il composera ensuite une musique du Douze, sans oublier toute la Bande Son du film d'animation Final Fantasy VII:Advent Children . Aujourd'hui Nobuo Uematsu se consacre aux jeux phares de Mistwalker. Mais Blue Dragon brille aussi d'une autre présence, encore une fois irremplaçable, celle de Akira Toriyama, Mangaka adulé dans le monde entier, à qui l'on doit la magnifique histoire de ce petit homme-singe nommé Sangoku. Il s'agit bien sur de Dragon Ball ...
Les présentations sont maintenant faites, mais sachez également que ces trois grands messieurs n'en sont pas à leur premier travail en commun. Il s'agit en fait de la seconde fois, et oui ! Malheureux ! C'est en 1995 que Hironobu Sakaguchi et Akira Toriyama travailleront ensemble pour la première fois. Leur union donnera naissance à une formidable aventure à travers le temps. Mythique, magique, légendaire, grandiose... Nombreux sont les adjectifs pouvant qualifier ce jeu qu'est Chrono Trigger , sorti autre fois sur SuperNes. Les (sublimes) musiques étaient principalement composées par Yasunori Mitsuda, mais N. Uematsu a aussi participé pour quelques-unes d’entre elles. Bref, Blue Dragon réuni à nouveau ce casting de rêve, pour notre plus grand bonheur...

Une aventure simple et efficace.

Le jeu ne cherchera pas à vous en mettre plein la vue, ce n'est pas le but. Une révolution ? mais qui attendait une révolution dites-moi ? il n'a jamais été question de ça. Lorsque l'écran "Start" apparait, Blue Dragon nous impose sa simplicité, sa grandeur. Un thème envoutant accompagné d'un fond blanc et totalement épuré, on peut dire que d'entrée, nos habitudes en prennent un coup. Le jeu repose essentiellement sur des messages simples, accessibles à tous. Mais même s’il s'agit à nouveau des gentils qui affrontent les méchants, le scénario ne cache pas son envie d'aller plus loin. L'amitié, la sincérité et le courage sont les mots clefs de cette épopée. Certains trouveront ça peut être un peu "cliché", "naïf", c'est bien dommage pour eux.

Un univers remplis d'émotions.

Les premières sensations sont excellentes, le jeu démarre sur les chapeaux de roues. Après que Shu, le personnage que vous dirigez, se soit reposé comme à ses habitudes au pied du moulin de son petit village, vous vous faites attaquer par le Requin Terrestre. Un monstre sans scrupule qui détruit tout sur son passage. Toujours accompagné de mystérieux nuages pourpres, amenant avec eux chaque année, toujours plus de monstres et de chagrins... C'est alors que Shu, aidé de ses amis, tentera de mettre fin à tout cela pour la survie de Talta, leur village natal. Mais tout ne se passera pas comme prévu. Après de superbes cinématiques, vous voilà face à vous-même, dans un monde immense et totalement inconnu. Vous vous apercevrez alors que Talta n'est pas le seul village touché par ces évènements. Un étrange personnage nommé Néné semble vouloir répandre la terreur sur le monde...
Le scénario se met en place pas à pas. De découvertes en découvertes, vous apprendrez diverses choses sur les lieux qui vous entoure. Les trésors et autres secrets sont nombreux, sans être indispensables. On notera tout au long de l'histoire que certains passages trainent en longueur, l'avancée entre les donjons/cavernes manque parfois de dynamisme, mais cela est vite oublié une fois arrivé à destination. Le scénario se tient tout le long et les retournements de situation son toujours bien amenés. Hironobu Sakaguchi sait raconter une histoire, c'est tout...
Vos émotions seront souvent mises à rudes épreuves, tout ce petit monde est extrêmement attachant, et les dialogues souvent percutants de vérités. Sous cette palette de couleurs joyeuses et ensoleillées, se cache en vérité un jeu émouvant et plus sombre qu'il n'y parait. Tout comme H. Sakaguchi lui-même nous l'avait confié pendant le développement du jeu.



Un Gameplay rafraîchissant.

Blue Dragon est un RPG typé "Old School", nous retrouverons donc notre bon vieux tour par tour lors des phases de combat. Le système mis en place est plutôt réussi. Vos personnages disposent chacun d'une Ombre magique, pouvant apprendre diverses compétences selon leur classe. Un personnage peut apprendre toutes les classes désirés à son Ombre, et ainsi disposer d'un maximum de compétences. Donc, chaque membre de votre groupe pourra Attaquer, utiliser un sort de Feu ou soigner un partenaire en utilisant un Soin. Bien sur rien ne vous empêche de vous spécialiser dans une classe pour obtenir des statistiques optimales.
Les déplacements sont tout ce qu'il y a de plus simples, votre personnage évolue constamment dans un décor en 3D. Les combats ne sont pas aléatoires, vos ennemis apparaissent et tentent de vous barrer la route. En règle générale, vous pouvez les éviter, mais cela n'est pas vraiment conseillé, vous avez besoin de combattre pour gagner de l'expérience, et ainsi faire évoluer vos personnages et leurs Ombres, bien que, il faut l'avouer, la difficulté n'est pas très élevée dans Blue Dragon. Rares seront les Boss à vous donner du fil à retordre. Malgré cela les combats restent dynamiques et accrocheurs, tellement les animations sont réussies.
En dehors des Villages ou des Donjons, vous évoluerez sur la classique Carte du monde. La maniabilité reste la même, mise à part pour la gestion de la caméra, et c'est bien dommage. Il vous est impossible de changer votre champ de vision, c'est parfois très frustrant de ne pas savoir où l'on avance, de ne pas être sûr d'aller où il faut. De plus le monde paraît si beau que l'on a qu'une seule envie : le regarder à perte de vue. Peut être que cela n'était techniquement possible, en tout cas c'est bien dommage.

Des graphismes bluffants.

Cette sensation rappelle un peu Zelda: Wind Waker , sorti sur Nintendo GameCube. On voit des images, quelques vidéos ; on n'est pas très emballé et on a même peur du résultat... Mais voilà, une fois la manette en main on ne sait plus quoi dire, mais une chose est sûr, on n’a pas envie de la lâcher. C'est beau, chaleureux, précis et vivant. Akira Toriyama a su renouveler son style avec une 3D très avancée. Seules les visages de nos héros auraient pu être constituer de plus d'animations, mais cela s'arrange rapidement au fil du jeu. Les décors, bien que ternes à première vue, sont en fait remplis de détails. La Cité de Jibral en est le parfait exemple. Les monstres sont eux aussi nombreux et très variés, les Boss ne vous laisseront pas indifférents, de par leur design original et leurs animations souvent digne d'un Pixar. Les cinématiques sont aussi très impressionnantes et drôlement bien mise en scène. L'envie de créer une oeuvre associant Interactivité et Cinéma de la part de H.Sakaguchi n'est plus un secret. On notera parfois quelques coupures entre deux plans, surtout sur les premières et dernière cinématiques. C'est la seule chose que l'on peut leur reprocher. Pendant les combats, il peut y avoir quelques ralentissements, mais ils sont vraiment minimes et ne gâcheront en rien votre immersion.

Une ambiance pas comme les autres, les détails qui font plaisir.

L'équipe qui a travaillé sur le jeu s'est fait plaisir, et ça se ressent. Le jeu ne se prend pas une seconde au sérieux et vous emporte facilement très loin de votre petit quotidien. On notera la présence virtuelle (et sonore) de A.Toriyama dans le jeu, représenté par son petit bonhomme fétiche, nommé Toripo. Il ne manquera pas de vous aider tout au long de votre progression, et clôturera d'un message signé directement de l'Homme. Ce n'est pas grand chose mais les fans sauront apprécier cela à sa juste valeur. Un message amical, sincère et drôle à la fois.
On appréciera aussi pas mal d'autres détails plus louches les uns que les autres, comme si H.Sakaguchi voulait volontairement utiliser quelques éléments des Final Fantasy sur lesquels il a travaillé. A vous de voir si vous n'avez pas une petite impression de déjà vu à certains moments, ou sur certains monstres... Certains petits clins d’œil sont très plaisants à découvrir. H.Sakaguchi a toujours été friand de ce genre de pratiques. Déjà dans Final Fantasy premier du nom, où il fait clairement allusion à Link de Zelda dans le village des Elfes ^^.
Bref, un grand merci à ses créateurs, les jeux comme ça se font rare, et ça nous manque vraiment. Le but était de faire un beau jeu, dans tous les sens du terme, et c'est réussi.

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     graphisme :
Un écran HD vous permettra de profiter au maximum des graphismes de Blue Dragon, qui sont absolument fabuleux. Le monde est beau et très coloré, les animations souvent remarquables. La première minute de jeu vous le prouvera. Vos yeux seront gâtés !
17

     gameplay :
Rien de bien nouveau ici, mais toujours aussi efficace. Alors que d'autres s'efforcent de trouver de nouveaux systèmes de jeu ou de combat, ici ils ont préféré rester sur des bases solides, et ils ont bien raison. Dommage pour la Carte du Monde, on aurait vraiment aimé pouvoir changer l'angle de vue pour profiter des jolis décors, mais surtout bénéficier d'une meilleure orientation !
15

     durée de vie :
Comme annoncé, le jeu demande environs 30H pour en arriver à bout. Comptez bien 20H de plus si vous avez l'intention de faire les quêtes annexes, de faire évoluer vos personnages, vos ombres et connaître tous les secrets du jeu. Le monde est vaste et regorge de mystères.
16

     bande son :
Nobuo Uematsu est en forme. Les thèmes nous marquent et l'ambiance y est. Petit coup de gueule au niveau des doublages, les voix Japonaises ont été radiées de la version PAL Française du jeu, alors que le contraire avait été annoncé. Les doublages Français sont en majorité catastrophiques, certaines voix sont passables et pour d'autres le casting est complètement à la ramasse. Si vous voulez la version ultime, achetez la boite UK, vous aurez la VO, la VF et la VA. Heureusement d'ailleurs, les Doublages US sont déjà de meilleurs qualité. Reste la VO qui semble parfaite pour ceux qui apprécient la langue.
17

     xboxlive :
(remplacer "Xbox Live" par "Scénario") Le scénario reste dans une certaine légèreté tout au long de l'aventure mais frappe fort. De nombreuses scènes remplies d'émotions vous attendent. On regrette juste que le tout ne soit pas plus resserré, ce qui rendrait l'aventure encore plus dynamique. Mais rien de dramatique. Les personnages sont attachants, les rencontres plus sympathiques les unes que les autres et le tout se finit dans une humeur qui fait plaisir à voir. Une bien belle histoire que voila...
16

Avec Blue Dragon, le studio Mistwalker annonce la couleur. Ce premier jeu est en quelque sorte la réconciliation avec le monde du jeu vidéo et les joueurs. Une réelle bouffé d'air frais. Bientôt, Mistwakler passera la seconde et alors, un nouveau départ sera engagé, à vous de savoir si vous voulez en faire parti(e) ou non.
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