xenon360 - Le webzine Xbox 360 - clair, rapide, sans pubs - xenon-360.fr
     VIVA PINATA


Xenon-360.com - Tests - Viva Pinata
EDITEUR :
Microsoft Games Studios
DEVELOPPEUR :
Rare
XBOX LIVE :
oui
NBRE JOUEURS :
1
DATE DE SORTIE :
1er Décembre 2006
SITE OFFICIEL :
http://www.vivapinata.com
GENRE :
Gestion

Le développeur Rare est de retour après deux jeux qui n’ont pas fait l’unanimité : Perfect Dark Zero et Kameo. Pour ce nouveau jeu, Rare a profité de la liberté de développement laissé par Microsoft pour se lancer dans un projet un peu spécial. Viva Piñata est un pari audacieux qui tente d'imposer une nouvelle licence à travers le dessin animé pour enfants aux Etats-Unis et le jeu vidéo. Mais au lieu de faire une bête adaptation commerciale. Rare ose un jeu qui innove par son genre et par son sujet. En effet, en créant le premier jeu de gestion sur Xbox 360, le pari n'était pas gagné d'avance mais en plus avec un univers commun au dessin animé, le jeu ne se contente pas du public actuel de joueurs mais essaye plutôt d'en attirer un nouveau. Au final, ces deux fardeaux en font un jeu exceptionnellement à part.

Pour les petits et les grands

L'histoire n'est vraiment pas le plus intéressant : imaginer que toutes les piñatas (des animaux en papier qui se font éventrées pour leurs bonbons dans les fêtes) sont en fait vivantes et fournies par les jardins de Piñata Island. Alors Viva Piñata vous propose de devenir l’un des jardiniers-éleveurs de cette île magique.

Après avoir nettoyé son jardin, le premier piñata à pointer son nez est un ver de terre attiré par la terre fraîchement retournée, puis arrive un oiseau évidemment alléché par le ver de terre, ainsi de suite. Tout n'est pas rose dans le monde des piñatas, le cycle alimentaire est respecté et par conséquent l'oiseau devra manger le ver pour évoluer. Malgré la dure loi de la vie, pas de sang ni de violence déplacée, le contenu se veut accessible à tout les âges.
Le principe de jeu est basé sur des besoins spécifiques à chaque espèce qu'il faudra combler (terrain, plantes, nourritures, etc). A chaque action réussie, l'expérience gonfle et à chaque niveau atteint, de nouvelles possibilités apparaissent. Plus on avance dans le jeu, plus on monte dans la chaîne alimentaire pour découvrir la soixantaine d'espèces prêtes à être apprivoiser.

Il y a toujours quelque chose à faire dans son jardin ce qui laisse un goût amer d’inachevé à chaque fois que l’on quitte la partie, d’où l’accoutumance que provoque le jeu. C’est là qu’est le danger : on devient vite accro à ces petites bestioles. Comme tout jeu de gestion, chaque aménagement mettra un certain temps à se réaliser à cause du nombre de facteurs à prendre en compte et on passe donc facilement deux heures de suite sur son jardin. C’est un vrai écosystème qui vit sous vos yeux, en clair un vrai bordel.





Un jardinier qui sabote une pelouse est un assassin en herbe.

Ce qui est intéressant, c’est que le jeu offre un vrai challenge pour ceux qui veulent apprivoiser tous les piñatas ou les plus prestigieux mais les joueurs plus occasionnels ou les enfants peuvent aussi s’amuser à peaufiner leurs jardins avec des piñatas moins capricieuses. En gros, il y en a pour tout le monde.
Pour les joueurs chevronnés, le jardinage et l’élevage de piñatas tourne vite à l’industrie, on les attire, on les accouple, on les vend puis au suivant. Car le terrain de jeu est petit, il faudra faire des choix. Rare a voulu éviter l’impression de grandeur pour privilégier l’immersion. Mais l’idée géniale qui corrige cette frustration est la possibilité d’ouvrir d’autres jardins en conservant son expérience et son argent.
Pour se différencier des jeux de gestion, Rare a décidé d'exclure la vue de haut pourtant efficace pour gérer son terrain et impose une caméra proche pour mieux s’identifier au jardinier. C’est un parti pris qui fonctionne tant on a l’impression de se déplacer dans son jardin et de vivre au niveau de ses piñatas.

Ce qui permet de passer des heures sur Viva Piñata sans chercher à augmenter de niveau, c'est l'intelligence artificielle des piñatas, On a affaire à des sales bêtes qui n'obéissent pas toujours aux ordres. Après le sentiment d'impuissance, on se rend compte que comme dans la nature, on ne peut pas tout contrôler. C'est un sentiment plutôt inattendu pour un joueur.
On peut seulement se désoler que Rare est gonflé la difficulté du soft en donnant à chaque piñata trois variantes difficiles à obtenir et assez inutiles mais qui aident beaucoup à la progression en donnant des points d’expérience.


La beauté est un jardin sauvage…

Au niveau des graphismes, on va pas s'éterniser, Rare prouve encore son talent. L’aspect visuel du jeu est une réussite. La modélisation, l’animation et les couleurs sont soignés et aucun bugs graphiques n’est à signaler. Facile, diront certains au vu de la petitesse de l’aire de jeu mais le rendu est immersif.
Rare nous offre un character design jouant entre le dessin animé pour enfants et leurs jeux habituels, avec de très beaux piñatas et des personnages farfelus. Mention spéciale aux designs toujours surprenant des habitations des piñatas.
Un soin particulier à été appliqué à rendre vivant les animaux en papier, ils se baladent, volent, pataugent, se battent, montent aux arbres; difficile de suivre.
Autre preuve de l'inventivité de Rare : les danses nuptiales qui viennent marquées les accouplements. Elles sont excellentes, toutes basées sur un style musicale différent (même le rock y passe) mais elles sont trop courtes, on en redemande.


Pour finir, malgré deux vilains bugs qui m’ont obligé à recommencer un jardin, Viva Piñata est presque parfait. En tout cas aucune grosse erreur vient ternir cette oeuvre vidéoludique qui dégage une aura et un univers magique.
Le lieu y est pour beaucoup car le jardin revêt une image surnaturelle ; comme le dit un proverbe portugais : « Il pousse plus de choses dans un jardin que n'en sème le jardinier. »

neWo


     graphisme :
C’est du tout bon : le jardin est coloré, les variations climatiques sont bien représentées, les piñatas sont magnifiques et surtout le design original osé par Rare est réussi. Malgré cela, certaines personnes un brin réductrices trouveront l’univers trop enfantin, et je les plains.
19

     gameplay :
Aucune grosse faute au niveau gameplay même si deux ou trois options gênent la maniabilité (un curseur trop lent par défaut). Rare nous jette dans la blouse du jardinier presque sans préparation et l’absence d’aides omniprésentes n’est pas si mal. Le jeu n’échappe pas aux actions répétitives et aux va et vient dans les menus imposés par le genre.
18

     durée de vie :
Entre l’envie pokemonesque de « les attrapez tous » et un système de jeu où il y a pas de fin, le jeu est évidemment assez long. Mais la lenteur à laquelle on s’approche de l’objectif final utopique peut décourager les jardiniers les moins passionnés. Telle est la dure loi du jeu de gestion.
17

     bande son :
Les musiques sont belles mais soit absentes, soit répétitives donc on opte rapidement pour sa bande-son perso. Sinon les bruitages sont présents, des mignons cui-cui des oiseaux aux gémissements horribles des piñatas malades. Au final, le minimum respecté.
13

     xboxlive :
Limité. A part si on est ravi de payer pour télécharger de nouveaux accessoires inutiles, le Xbox Live se limitera à échanger des biens avec ses amis possesseurs du jeu. On n'en demande pas plus (sauf des promenades dans les jardins des voisins).
12

Viva Piñata devrait être l’un des hits de la Xbox 360 mais c’est son essence de jeu de gestion qui explique sa position de mal-aimé. Il possède tous les défauts et toutes les qualités d’un très bon jeu de gestion. Viva Piñata est autant destiné pour la petite sœur que pour toute la famille, même le joueur invétéré ne voudra plus quitter Piñata Island.
17 / 20


RETOUR