C'est parfois déchirant d'être rédacteur. Pouvoir jouer à Mirror's Edge était un petit bonheur en soi, mais je n'avais pas pensé que rédiger un article objectif dessus serait si dur. Sans aucune pression d'EA (je tiens à le préciser :p), je vais directement me jeter en disant que c'était mon coup de coeur du Festival, en proposant une expérience vraiment unique en son genre. Tenir un concept original est une chose, mais concrétiser ses promesses en est une autre, étape brillamment réussie par les suédois de DICE.

Mirror's Edge est un jeu de "parkour", on incarne donc Faith qui est chargée de livrer des colis en secret dans un univers ultra-fermé. Et puis, sa sœur se fait enlever, et Faith va mener son enquête. Voilà en gros le scénario du jeu, mystérieux et pouvant déboucher sur une enquête épique ou monotone. Enfin, on se pas trop comment tout ça sera mis en scène.

La borne de démo commence avec une superbe cinématique d'intro. Difficile de ne pas remarquer la propreté (c'est le moins qu'on puisse dire) des graphismes, avec des textures très précises et une animation criante de vérité. On pourra regretter l'aliasing à tout bout de champ, mais les p'tits gars de chez EA nous on confirmés que la version était très peu avancée ( merci, vous auriez pu venir avec une version actuelle, ça coûte rien). Et puis nous voilà dans le in-game. Les contrôles sont particulièrement intuitifs avec quelques boutons utilisés (ceux sur le flanc sont inutiles), et l'impression d'être dans un vrai corps est tout simplement saisissante. Les bras bougent dans tous les sens, les roulades sont font toujours dans les yeux de Faith et sa respiration saccadée nous donne un sentiment d'immersion rarement atteint jusqu'alors dans le petit monde du jeu vidéo. Malheureusement, la borne sur laquelle je suis tombé était défectueuse et freezait dès qu'on arrivait en intérieur. Dommage, d'autant plus que le reste de la démo était ponctuée de combats et une course-poursuite contre la police qui aurait pu être un grand moment. Pas d'avis sur l'IA, les combats, et peut-être quelques doutes sur l'intérêt à long terme du jeu et de sa durée de vie trottaient dans ma tête quand je lâchais le pad, mais une chose était certaine: j'étais heureux.

(MAJ prévue lors de mon 2ème essai au Miromania Games Show)