Dan Greenawalt (game director de Forza Motorsport 3) se présente sur la scène et nous explique le fil conducteur du jeu : réunir les gamers et les passionnés de voitures. Ainsi, tout à été fait pour être le plus réaliste possible, tout en ne lésinant pas les passionnés non-joueurs. Par exemple, pour prendre les mesures, Turn 10 reste 3 jours sur un circuit et il faudra 3 mois pour obtenir la modélisation finale. Un gage de réalisme indétrônable, et pour preuve, la première course se déroulait (bien évidemment) au Mans, avec une modélisation juste parfaite du circuit.
On pourrait aussi ajouter la gestion de la physique des pneus dont nous n'avons pas remarqué la différence sensée apporter, alors qu'elle devrait permettre de mieux ressentir la route avec des sursauts et autres vibrations à grande vitesse. Évidemment sur le papier c'est assez impressionnant (aucun jeu de course ne simule la physique des pneus) mais en pratique ça laisse plutôt dubitatif. On pourrait dès lors mieux juger de cette "innovation" dans la version finale.

Autre point important pour les gamers, la vue 1ère personne qui est juste parfaite. Contrairement aux autres jeux où elle est souvent mise trop bas, nous empêchant de bien voir la route, elle est ici rehaussée, nous privant donc la vue du cockpit en grande partie mais avec une visibilité irréprochable. C'est donc une grande réussite de la part de Turn 10 qui arrive à en faire une vue de compétition et pas seulement juste de l'admiration de cockpit (si vous ne voyez aucune comparaison avec la vue intérieure de Shift, ne vous inquiétez pas, c'est tout simplement que je n'y ai pas joué...)

Une nouveauté cette fois placée sous le signe de l'assistance aux débutants: la fonction "Rewind" qui permet donc de retourner dans le temps pour corriger une erreur. Greenawalt se justifie de ce "vol" sur GRID en expliquant que quand une bonne idée se trouve dans un jeu de course, les concurrents l'exploitent directement dans leur prochain jeu. Sachant que Forza Motorsport a inventé la ligne de trajectoire idéale et que Gran Turismo l'a également copié, on peut dire que tout ça à un sens. Un mot sur la gestion des dégâts légèrement améliorée depuis Forza 2 mais encore loin d'un Burnout, ce qui est tout de même mieux que rien. Après tous ces auto-congratulations, place au jeu.

Les premières impressions du titre sont très positives: la jouabilité est impeccable, le contenu est également très fourni avec environ 400 véhicules et une dizaine de circuits, les menus très classieux, bref c'est quasiment un sans-faute. Oui, quasiment. On pourrait dire que Turn 10 a eu les yeux plus gros que le ventre sur la partie graphique, et si les véhicules sont très bien modélisés, le léger aliasing, et les textures moyennes de trop près n'ont pas forcément flatté la rétine. Alors certes de loin le résultat est tout bonnement hallucinant, mais en se penchant plus près on remarque mieux les défauts, dont les arbres en 2D qui a l'arrêt ont du mal à faire passer la pilule du "jeu de course le plus beau de tous les temps". En attendant Gran Turismo 5 peut-être, mais Forza 3 peut heureusement se reposer sur d'autres atouts, dont son excellent gameplay pour envisager l'avenir sereinement. N'oubliez pas que la démo du jeu arrivera le 24 Septembre et que vous pourrez déjà vous faire votre propre avis sur le jeu, en attendant également le test du jeu sur xenon-360...